dimanche 25 août 2013

Bilan

Notre voyage a vraiment été inoubliable. Aucun couac quant aux réservations (voiture, hébergement...), très beau temps dans l'ensemble. On a pu faire tout ce que l'on souhaitait. On revient avec des souvenirs plein la tête. A ceux qui aiment la nature, les villes, les musées, nous ne pouvons que vous conseiller cette destination. Il y a encore beaucoup de beaux coins à visiter au Québec. Peut-être pour un prochain voyage...


Quelques propos complémentaires :

BUDGET:
Avion : 1646 euros, avec assurance annulation. Nous n'avons pas pris d'assurance rapatriement car elle est incluse avec nos CB Visa.

Hébergement : 1278 euros

Transports : voiture 549euros
                   cars 125.38 euros
                   transports en commun 22.30 euros
                   essence 123 euros
                   frais d'abandon 34.88
                   parking Ottawa 40euros

Visites/ activités : 585 euros

Nourriture : 363 euros

Souvenirs/cadeaux : 201 euros.

Puisque les conversions ont été obtenues à la fin du voyage, et que ça ne correspond pas forcément au taux de change lorsqu'on a retiré ou payé par carte, le voyage nous est exactement revenu à 5047 euros. On est donc entré dans notre budget prévu.

AU RESTAURANT :

Attention : les prix affichés sont toujours HT. A ce prix, il faut ajouter les taxes (environ 15%) ET le service, ce que les Canadiens appellent le "pourboire". Ce pourboire est de fait quasiment obligatoire, sauf si le service a été un vrai désastre. Il faut compter 15% également. Pour faire simple : quand on vous amène l'addition, regardez le montant des taxes, et mettez la même chose pour le service. Si vous payez par CB, vous avez le choix entre mettre le service automatiquement sur la carte, ou payer en liquide à part.

L'eau est gratuite au Québec. Les serveurs remplissent les verres d'eau du robinet je pense. C'est appréciable. En Ontario, on ne sait pas puisqu'on n'a pas été au restaurant.

SUR LA ROUTE :

Des choses surprenantes pour un Européen : les feux sont de l'autre côté du carrefour. Donc il faut s'arrêter à la ligne blanche et non pas aux feux sous peine de se retrouver au milieu du carrefour!! Il y a des carrefours avec 4 stops. Dans ce cas, c'est théoriquement le premier arrivé qui repart le premier.

L'état des chaussées : pas excellent. Le réseau routier est immense et bien sûr, la neige et les épisodes de gel et de dégel n'arrangent pas les routes. Il y a fréquemment des zones de travaux. Toutefois, les autoroutes et les axes principaux sont assez bien entretenus.


Les dépassements : contrairement à la plupart des pays européens, lorsqu'on passe de deux voies à une voie, c'est au véhicule qui est dépassé de se rabattre et non l'inverse. Vérifiez donc bien les angles morts... cela peut jouer des tours pas très sympathiques.

Sur l'autoroute : la vitesse est normalement limitée à 100 km/h. Mais une sorte d'entente tacite avec la police fait que les Canadiens roulent tous à 120. A une ou deux exceptions près, les autoroutes sont gratuites. De ce fait, il n'y a pas beaucoup d'aires de repos. La plupart du temps, il faut sortir de l'autoroute pour prendre de l'essence, manger ou aller aux toilettes. Fait surprenant : une autoroute est à une voie seulement avec des voies de dépassement de temps à autre entre Montréal et Ottawa. Des aires de repos à gauche de l'autoroute. Il faut donc sortir par la voie des dépassements et rentrer également par elle.


Également : les camions et les cars ne semblent pas soumis à des restrictions de vitesse spécifiques et peuvent rouler sur les voies les plus à gauche.


LA LANGUE :

Les deux langues officielles du Canada sont l'anglais et le français. Si les Québécois sont souvent bilingues dans les lieux touristiques, et font l'effort de s'exprimer en anglais (même quand ce n'est pas parfaitement parlé), rien de tel en Ontario à l'exception d'Ottawa. Malgré nos demandes répétées (et polies, je précise), nos interlocuteurs n'ont fait aucun effort pour se rendre compréhensibles. C'est dommage et j'avoue qu'on a été un peu étonné.
 
LA SÉCURITÉ :

Aucun sentiment d'insécurité au Canada. Bien au contraire. On a dû parfois laisser les valises en évidence dans la voiture : aucun souci. Les Québécois eux-mêmes le disent : "on n'a pas de voleurs chez nous" (bon sauf pour les vélos à Montréal !). On a souvent vu des GPS dans les véhicules laissés à la vue de tous, les jardins ne sont pas clôturés, les maisons même pas fermées à clé. Même dans les grandes villes (Montréal, Ottawa, Toronto), aucune crainte de sortir son portable pour téléphoner, de retirer de l'argent...


LA PROPRETÉ :

Globalement, le Canada est vraiment un pays très propre. Toilettes impeccables, trottoirs immaculés (ni papier, ni crotte de chien!). Les parcs naturels sont irréprochables. On ferait bien d'en prendre de la graine.















samedi 24 août 2013

5-6 août : Toronto-Paris

Ce matin, on n'est pas d'excellente humeur. On a encore très mal dormi à cause des clients indélicats qui hurlent dans les couloirs jusqu'à pas d'heure... Et puis surtout, c'est notre dernier jour. La prochaine nuit, on la passera dans l'avion.
On effectue le check-out, et on laisse les bagages au concierge de l'hôtel. Tout est bien rôdé de ce côté là.

Un petit tour, une fois n'est pas coutume, chez Tim Hortons pour le petit-déjeuner, et on marche vers le sud de la ville dans le vieux-Toronto. On visite une église, puis on se dirige dans le quartier de la distillerie. Il s'agit d'une ancienne zone industrielle réhabilitée, devenue un quartier un peu bobo. C'est tout petit.




Nous ferons du shopping au Eaton Center où on avait déjà repéré pas mal de fringues... 15h30 : l'heure de retourner chercher les sacs à l'hôtel. Notre vol avec Air Transat est prévu pour 20h45 de l'aéroport Pearson.
Pour s'y rendre plusieurs options : taxi, navette (26cad par personne) et la moins chère (3cad par personne) à savoir les transports en commun. C'est ce qu'on choisit. Pour cela, il faut aller en métro jusqu'à la station Kipling, bien en-dehors du centre-ville (compter 40min environ).  Ensuite, un bus express de la société de transport de Toronto vous mène jusqu'à l'aéroport en une vingtaine de minutes. Le bus dessert tous les terminaux. Nous nous arrêtons au T3. Mais à Toronto, c'est pas comme à Roissy, Air Transat embarque dans le plus gros terminal de l'aéroport. Plus grand qu'à JFK. C'est immense.

Nous décollerons à l'heure prévue sur un A330-200, non rénové en revanche (on n'aura pas le plaisir de goûter aux écrans individuels...). Enfin on s'en fiche un peu : pour un vol de nuit de 7h... Le vol n'est pas agréable pourtant : beaucoup de bruit, les gens ne sont pas très respectueux du sommeil des autres. Nous aurons une grosse période de turbulences. Mais toujours autant de place pour les jambes, des hôtesses sympathiques mais non bilingues (un ou deux feront l'effort de parler quelques mots en français), une nourriture toujours aussi... classique pour une compagnie aérienne. Bref, rien à reprocher à Air Transat.

Le 6 août à 9h50, nous atterrissons au T3 de Roissy. 30min d'attente pour passer l'immigration (seulement deux agents et des mères de familles qui passent avant tout le monde sans avoir leurs papiers...), 1h pour récupérer les bagages (mais a-t-on idée de faire atterrir un A330 au T3?!). Retour en RER très long. Nous serons chez nous à 13h. Voilà, les vacances sont finies!

4 août : Niagara Falls

Ce matin, nous partons à 7h pour Niagara Falls. J'ai réservé en ligne un aller/retour Toronto-Niagara sur la compagnie Mégabus, low-cost de Coach Canada. Le terminal de bus est juste à côté de l'hôtel sur Bay Street. Le car Mégabus est à étage, plafond en verre. Nous partons à l'heure. Le car s'arrête à quelques kilomètres de Niagara à Ste-Catharines, puis il dessert le terminal de car de NF à 8h40. Le terminal est bien en dehors du centre-ville, environ à 3km des chutes.

Contrairement à tous les autres passagers, on ne se dirige pas vers les chutes. On va à l'opposé, à environ 2km, rejoindre l'héliport pour faire un tour en hélico. L'entreprise Niagara Helicopters limited est située au 3731 sur Victoria Avenue. C'est la seule que j'ai trouvée accessible sans voiture de NF. Il est 9h lorsqu'on arrive. Nous sommes les premiers clients, bientôt rejoins par un groupe de touristes chinois dont seulement 4 voudront faire le tour en hélico. Le tour dure 10min, 254 cad pour nous deux... Bien sûr, c'est pas donné, mais tant pis. On voulait absolument faire notre baptême de l'air ici, à Niagara. On laisse le sac à dos à la consigne puis on nous dirige juste devant la piste atterrissage. Notre hélico arrive, on nous prend en photo bien sûr, puis on grimpe. On a de la chance car on est chacun à côté d'une fenêtre. On met les casques, les ceintures. Et notre pilote décolle. L'excitation est à son comble!

On avait peur d'être malades, ou d'avoir des sensations désagréables comme parfois dans les ascenseurs. Pas du tout. C'est même beaucoup plus stable qu'un avion en train d'amorcer un atterrissage. On prend très vite de l'altitude et on longe la rivière Niagara jusqu'aux chutes. Le paysage est époustouflant! D'abord les rapides, puis la chute américaine, enfin la chute canadienne "horse shoe", en "fer à cheval". La ville encore. L'hélicoptère tourne, penche... C'est tellement vite passé, on a déjà atterri. On nous fait passer devant le stand de photo. "Non, non, on n'achète pas." Tu parles, en bons touristes, on achète une photo à 25cad. Pas grave! Elle est classe et ça fait un bon souvenir!






On repart comme des gamins. Il est 9h30 et on vient de vivre incontestablement un des meilleurs moments de notre voyage. On marche environ 4km pour arriver dans la ville de Niagara Falls. Alors bon, nous on aime bien. Mais il ne faut pas imaginer un endroit 100% naturel... La ville ressemble à un mini Las Vegas : des lumières qui clignotent de partout, il y a une maison hantée, un vrai casino, un mini casino pour enfants (et pour les grands aussi!!), des dizaines d'enseignes de fast-food. Et puis la rivière Niagara bordée par une promenade. On se balade, et on fait la queue pour faire la croisière Maid of the mist (19.75 cad). 

Maid Of the Mist, ce sont les petits bateaux que l'on a observés de l'hélicoptère, peuplés de schtroupmfs (en raison des ponchos bleus...). Très vite, les schtroupmfs, c'est nous. Pourquoi un poncho bleu? Parce que le bateau nous mène au pied des chutes et vu le bouillon... mieux vaut être équipé! Voir les chutes du-dessous est vraiment impressionnant. Le bruit est assourdissant. Surtout, c'est un excellent brumisateur!! Les chutes américaines, la chute en fer à cheval, puis le pont qui sépare le Canada des États-Unis... Le tour dure 30min environ. On revient trempés et l'appareil photo avec.




On continuera ensuite notre promenade le long de la rivière jusqu'à la chute en fer à cheval d'où l'on peut voir l'eau tomber. Il y a d'autres activités payantes à faire sur le site de Niagara, les chutes étant extrêmement commercialisées, surtout côté canadien : Journey behind the falls (on marche avec un poncho canari derrière les chutes), un bateau qui va sur les rapides de la rivière Niagara, un téléphérique... Nous, on ne fait plus rien de payant vu que l'hélico le matin nous a coûté un bras.




Vers 15h45, nous quittons ces chutes magnifiques pour rejoindre le terminal de cars. Notre bus de retour pour Toronto est prévu à 16h30. A l'heure, nous arriverons vers 18h à Toronto où nous passerons notre dernière nuit au Canada. Dernière promenade dans la ville de nuit. 






vendredi 23 août 2013

3 août : Toronto

Bonne nuit. Comme la veille, on part à la recherche d'un Tim Hortons pour prendre nos petits-déjeuners, puisque ce n'est pas inclus dans le prix de la chambre. La journée va être consacrée à Toronto, la ville nord-américaine par excellence (bon si on excepte New York, le top en la matière).

La Tour CN : très jolie tour impressionnante d'une hauteur de 553m. Le guichet pour les billets n'est pas facile à trouver, surtout les tarifs sont quand même très prohibitifs. On a le choix entre plusieurs billets :
-monter à l'observatoire et au plancher de verre : 36cad TTC
-en plus : le skypod (on monte plus haut à 447m) : compter 12 cad supplémentaires.
-l'Haut-da cieux : on est accroché en haut de la tour et on marche sur une corniche : 175cad.
 On choisit de se contenter de l'observatoire.
L'ascenseur est panoramique, c'est chouette et il monte vite. Nous voilà en haut! On a évidemment une vue très belle sur Toronto, les îles sur l'Ontario. On peut aussi marcher en extérieur mais des grillages gâchent la vue et empêchent de prendre des photos de qualité. Puis, on attaque le plancher de verre. C'est impressionnant. On est à 350m de hauteur environ : sous mes pieds, le vide. Ou plutôt non : la tour, le Rogers Center où se déroulent les compétitions de base-ball. Je m'éclate, je me roule sur le plancher. Tom pris soudain de vertige s'amuse nettement moins.








Nous continuons notre visite de Toronto par une promenade dans le Chinatown. Bon, c'est un Chinatown quoi, puis près du Kensington Market. Même chose : m'ouais. On déjeune au Burger King au Nord du Chinatown.


On traverse à nouveau tout le Downtown pour prendre le ferry qui nous mène aux Toronto islands (7cad aller-retour). Le ferry est absolument bondé, mais il nous dépose sur l'île principale, au centre. C'est un peu comme l'île Jean Drapeau à Montréal. Il y a tout pour passer un bon samedi : location de canot, pédalo, petits bateaux à voile. En revanche : il y a beaucoup moins de monde que lors du festival des enfants à Montréal!
On décide d'aller de l'autre côté de l'île, face au lac Ontario pour nous baigner. Il y a plusieurs plages surveillées. L'eau est propre. Bon finalement, on se trempera juste les pieds car l'eau n'est pas ultra chaude, mais on passe une bonne après-midi de détente, à prendre le soleil. L'intérêt d'aller aux îles, c'est d'avoir une vue sur la skyline de Toronto (et donc de prendre des photos! C'est bien moins cher qu'une croisière, et c'est plus sympa s'il fait beau!). 




Nous finirons la soirée au food court du Eaton center (faut bien se nourrir...), puis sur Dundas, comme la veille. Ah non, par contre, pas comme la veille : l'alerte incendie à l'hôtel à 23h. On dormait à poing fermé, on n'a pas tout compris tout de suite (j'ai demandé à Tom d'éteindre l'alarme avec la télécommande de la TV...), puis on a fini par descendre les 18étages à pied évidemment. L'humeur ce soir là était un peu ronchonne... Surtout que bien sûr, on ne comprenait rien à ce qu'on nous disait et que le lendemain, on devait se lever tôt pour Niagara...




jeudi 22 août 2013

2 août : Ottawa-Toronto

Nous quittons le Novotel à 7h15 ce matin car on a beaucoup de route et surtout, une croisière dans les Milles-îles est prévue à 10h. Hélas, à peine sortis d'Ottawa, nous voilà dans les embouteillages. J'avoue ne pas comprendre pourquoi ça bouche de notre côté (on quitte la ville), et pas de l'autre. Pas très logique. Plus le temps passe, plus je me dis que la croisière est compromise car ce soir, on doit rendre la Fiat à Toronto. Une plus tard, ENFIN, la route se dégage. Il nous faut 1h30 pour gagner Rockport, point de départ de notre croisière.
Avant d'arriver à Rockport, on a longé les Milles-îles. C'est vraiment de toute beauté. La croisière promet d'être géniale. On arrive à 9h55 au guichet (22cad), on n'a plus qu'à monter dans le bateau et on part tout de suite pour 1h de croisière. La compagnie propose aussi des croisières de 2h30 ou des croisières de 5h. Sinon, il y a aussi la possibilité de partir de Gananoque (environ 20km au Sud de Rockport) ou même de Kingston (mais je ne suis pas sûre qu'il y ait grand chose à voir là-bas).

Un seul mot : super! Tom est fan des Milles-îles. J'ai vraiment bien fait de conserver la voiture jusqu'à Toronto plutôt que de la lâcher à Ottawa et de faire le reste en bus. Rockport est vraiment au cœur des Milles-ïles. Le bateau zigzague entre les îles.On aperçoit l'île Zavikon, avec le plus petit pont international (d'un côté on est au Canada, de l'autre aux États-Unis), puis l'île du château Boldt. L'île est visitable, mais avec un passeport car c'est en territoire américain, et il faut prendre une croisière plus longue. Ce château est vraiment marrant. Il ressemble aux bâtiments construits par Gaudi. Il a été construit à la demande d'un millionnaire pour son épouse. Juste à côté, sur la plus petite île, il a fait construire une maison pour... sa belle-mère! Puis, on passe devant les îles des millionnaires. Franchement : ça fait envie! Pffff l'heure est déjà passée, la croisière est terminée.

Ile Zavikon


Château Boldt


Château Boldt


Il est 11h, nous partons en quête d'une station service... on est à la limite de la réserve et rien à l'horizon. Franchement ça craint. On est obligés de reprendre l'autoroute, sachant qu'on n'a pas vu pléthore de stations sur la 401 jusqu'à maintenant. Ouf, on voit un panneau Gananoque. On sort et on tombera sur une station juste à l'entrée de la ville dans une zone commerciale. Il était temps! Nous reprenons la route pour Toronto que l'on atteint à 15h.
Avis nous a loué la voiture le réservoir plein. Il faut donc la rendre avec le plein. Arrivé dans la banlieue de Toronto, l'autoroute 401 est impressionnante. On a compté 8 voies de chaque côté (peut-être plus d'ailleurs). Faut pas se tromper, ça met la pression! Surtout que bien que le trafic se charge, les véhicules roulent tout aussi vite. Finalement, on sortira en plein centre-ville et on tombera sur une station-service. Je passe le grand moment de solitude à la station (20min pour prendre de l'essence, les pompistes ont dû nous prendre pour de gros abrutis), et on va rendre la voiture dans un parking d'un grand building du quartier financier de Toronto, à proximité de la gare. A noter que les rues sont toutes en travaux dans le secteur. Là, la remise du véhicule se fait d'une façon pour le moins... étrange et peu aimable. En tout cas, ce n'est pas ce que nous avait dit Authentik Canada. Une bonne femme mal-aimable nous aboie dessus dans un anglais franchement incompréhensible. Elle me donne un ticket avec les frais d'abandon (46cad), et on a 30secondes pour sortir nos bagages. Je comprends qu'il faut qu'on laisse la bagnole en plan au milieu du parking. Elle commence à taper du pied car apparemment, on est trop lents pour dégager le plancher. Tom commence à s'énerver car elle continue à nous parler et on ne capte rien. Bon, passons sur cette mauvaise première impression.

On se rhabille dans le hall, on range nos valises correctement, puis on sort du building pour trouver notre hôtel. Il s'agit de Eaton Chelsea, situé au 33 Gerrard Street. http://chelsea.eatonhotels.com/
 20min de marche plus tard, on aperçoit  l'hôtel qui est un grand building. La réception : l'usine. Nous faisons la queue pour l'enregistrement. Une hôtesse d'accueil vient nous parler. On ne comprend rien. Elle parle trop vite. Je ne l'écoute déjà plus, mais c'est à nous de nous enregistrer. Tant mieux. Pareil : le réceptionniste ne parle pas un mot de français. Soit. Mais il parle vite, très vite, trop vite, avec un accent que je ne comprends pas. Malgré mes nombreuses demandes pour qu'il ralentisse le débit, "I don't understand" "Can you repeat please?", il n'en tient pas compte. Je finis par abandonner et le laisse faire son monologue. Franchement, ça me fatigue. Deuxième mauvaise impression. ENFIN, on obtient les clés (enfin la carte) pour entrer dans notre chambre. On est au 18ème étage, ça c'est cool. La chambre est de taille correcte, mais ça pue la cigarette alors que l'hôtel est non-fumeur. Impossible d'ouvrir la porte-fenêtre qui donne sur le balcon pour aérer. On lâche l'affaire. Le lit a l'air confortable. On entre dans la salle de bain : minuscule, robinetterie datant des années 1980. Des traces d'humidité sur les murs et des traces dégueulasses sur le sol faisant penser que la salle de bain est crade. Ce n'est pourtant pas le cas, le ménage a été parfaitement fait. Déception. Certes, j'avais eu cet hôtel grâce à une grosse promo sur Expedia, mais c'est quand même censé être un 4 étoiles! Ils ont de gros travaux de rafraichissement à prévoir.

Bon pas grave, de toutes façons c'est pas un taudis non plus et on n'y est que pour trois nuits. On part à la découverte de Toronto et là : à nouveau le déluge. On court s'abriter dans le Eaton center. Le paradis du shopping. On y reste bien 2h. Toutes les marques faisant rêver les Européens sont là : Hollister, Abercombie, American Eagle... Fossil qu'on adore. On trouve aussi un Roots, magasin qu'on a découvert à Montréal. Plus plein d'autres. Il est l'heure de manger, surtout qu'on n'a pas mangé grand chose depuis le matin. Direction : le food court bien sûr! Énorme! On avale nos burgers rapidement, puis on sort. Cette fois-ci, il ne pleut plus. On tombe sur Dundas Square, l'équivalent du Times Square new-yorkais mais en miniature. Un concert a lieu sur la place centrale qu'on écoute pendant un petit moment. Puis fatigués, on rentre à l'hôtel. 




Vue de notre chambre d'hôtel








mercredi 21 août 2013

1er août : Ottawa


Journée complète à Ottawa. Cela nous réjouit d'avoir prévu du temps pour visiter un peu la capitale car la ville est vraiment très agréable. Problème : ce matin, il pleut. Et ils ont annoncé de la pluie pour toute la journée. Les ponchos sont donc de sortie.

On est d'abord en quête d'un petit-déjeuner. Tim Hortons va (avec le food court!) être notre ami jusqu'à la fin du séjour. C'est une chaîne canadienne de petits-déjeuners. Puis, on va aux bureaux du Parlement pour prendre nos tickets. On a bien retenu la leçon de la veille : premier arrivé, premier servi. Des visites en français sont disponibles pour 10h45. C'est parfait, on pourra ainsi profiter de la relève de la garde. A 10h, on sort sous le déluge dans les allées du Parlement. Et là, consternation : la relève est annulée à cause de la pluie. Je pense que si on a eu une déception durant notre voyage, c'est celle-ci. Je prends quand même en photo un soldat qui va bien vite rentrer se mettre au sec...

La visite du bâtiment central est très instructive là encore pour appréhender plus en détail l'histoire du Canada et le fonctionnement politique de cette confédération. Les rôles du 1er ministre, gouverneur général, Communes, Sénat sont bien explicités. On a aussi des commentaires sur la décoration intérieure du bâtiment qui a brûlé en 1916. Seule reste la bibliothèque. La visite dure environ 1h. Nous faisons ensuite la queue pour monter à la tour de la paix (la tour centrale). Mais il pleut, c'est brumeux. On ne voit pas grand chose.


Pour l'après-midi, à 14h, on avait réservé une visite de l'extérieur de la colline parlementaire... Vu le temps, on se tâte vraiment à y aller. Finalement, on se décide. Qu'on a bien fait! Nous arrivons avec nos billets roses, et une guide très sympathique vient nous voir : "C'est pour la visite de 14h? Ok, vous êtes les seuls, alors on commence!" Ouah visite privée! Je crois que c'est la première fois que ça nous arrive. C'est l'occasion pour nous de poser toutes les questions qu'on veut. La guide est passionnante et nous raconte plein d'anecdotes comme l'assassinat d'un homme politique d'origine irlandaise dont le fantôme hanterait encore une maison d'Ottawa.

A la fin de la visite d'1h, nous nous dirigeons vers les écluses, puis les jardins qui longent la rivière Outaouais et le pont Alexandra. On va voir le musée des civilisations situé à Gatineau. Gatineau est au Québec. Ottawa en Ontario. La rivière Outaouais sert de frontière entre les deux provinces. Et le musée est situé côté Québec, mais c'est très facile de s'y rendre par le pont Alexandra (piétonnier, mais laissant aussi passer les vélos et les voitures). 30 minutes de marche, et nous voilà arrivés. Avec le soleil et la chaleur!
Nous sommes jeudi, il est 16h, le musée est gratuit et ouvert jusqu'à 20h. Nous nous dirigeons vers le niveau 1, le sous-sol pour visiter les expositions consacrées aux nations amérindiennes. La salle des totems est intéressante. Mais la suite de l'exposition est un peu brouillonne. Trop de choses, trop de panneaux à lire, partout. Est-ce la fatigue qui fait qu'on n'est pas plus intéressés que ça? On monte au niveau 3. C'est de loin le niveau le plus intéressant du musée. Toute l'histoire du Canada depuis l'arrivée des Européens est racontée dans 4 ou 5 reconstitutions : un village de pécheurs Vikings à Terre-Neuve, une ville dans le Saskatchewan... C'est vraiment très bien fait.

Notre visite a duré un peu plus de deux heures. On est fatigués, on va au "food court" pour manger, puis on
rentre à l'hôtel.

31 juillet : St Mathieu-Ottawa

Rien de prévu aujourd'hui, à part de la route jusqu'à Ottawa (bien 350km).
Ce matin, nous prenons notre petit-déjeuner comme la veille (en se servant tous seuls), mais en compagnie d'un couple de Québécois extrêmement sympas.
Avant de partir définitivement de la Mauricie, on s'arrête au Lac Gareau pour refaire un petit tour de ponton flottant. Il fait un temps magnifique ce matin, c'est très agréable.

Nous prenons la route que nous a indiquée Suzanne : celle qui passe par St-Elie-de-Caxton, Saint-Paulin, Louiseville, avant de prendre l'autoroute 40 en direction de Montréal. Que nous avons bien fait! Un autre Canada s'offre à nous : le Canada agricole, avec des fermes, des silos typiquement nord-américains. Écouter La vie en rose, dans une Fiat décapotée au Canada, c'est juste irréel. Le petit bourg de St-Elie-de-Caxton est vraiment très mignon.


A Louiseville, nous finissons pas trouver l'embranchement pour l'autoroute 40 O. C'est déjà beaucoup moins pittoresque. Au bout d'1h, nous voilà aux environs de Montréal. Comme on voulait éviter d'éventuels embouteillages, on a contourné Montréal en prenant la direction de Laval. Puis on a rejoint l'autoroute 50 (qui n'a d'autoroute que le nom). Enfin bref. Nous arrivons à Ottawa à 15h.

J'ai réservé l'hôtel Novotel, au 33 Nicholas Street. L'hôtel dispose d'un parking (à 23cad par jour) en sous-sol, bien pratique car pour se stationner dans la capitale... Difficile et très cher. Notre chambre est standard, comme tous les Novotel. En revanche, c'est très propre, on a une salle de bain super et surtout... un lit kingsize qui fait 2.5 fois le notre! Dans la largeur, même complètement allongé, on ne touche pas l'autre côté! On avait jamais vu ça. Et puis la literie a l'air super confortable. A noter : le personnel bien qu'anglophone, est parfaitement bilingue.



Nous partons sous un soleil radieux à la découverte de la capitale canadienne. Et oui, la capitale, c'est ni Montréal ni Toronto, mais bien Ottawa depuis 1857 selon le choix de la reine Victoria. Pourquoi ce choix (alors qu'Ottawa était à l'époque une bourgade dangereuse et sale)? Parce que c'était à la frontière entre le Haut-Canada (Ontario) et le Bas-Canada (Québec) et que cela permettait de ménager les susceptibilités des uns et des autres ; mais aussi parce que c'était suffisamment éloigné des États-Unis avec qui le Canada a été en conflit.
Nous nous promenons d'abord dans le marché By. C'est très animé, très mignon avec des marchands de fleurs (ça me fait penser à Amsterdam). Puis on va vers le canal Rideau et la colline parlementaire.
Le canal a été construit en 1812 par l'armée lors d'un conflit opposant les Canadiens aux États-Unis. En réalité, il ne servit pas à des fins militaires. Mais il est toujours utilisé aujourd'hui par les plaisanciers (on a pu assister d'ailleurs au passage de deux écluses par plein de bateaux). En haut, surplombant les écluses, on voit le château Laurier (un hôtel de luxe).

marché By

Vue sur le Parlement et la Bibliothèque

Écluses du canal Rideau


Puis, on va visiter la colline parlementaire. Face au Parlement se trouvent les bureaux où prendre les tickets pour des visites guidées (gratuit). Mais comme il est presque 16h30, il n'y a plus de ticket disponible pour la visite du bâtiment central. Il reste en revanche deux places pour visiter le bâtiment de l'Est, où se trouvent les anciens bureaux des premiers ministres et gouverneurs généraux du Canada. C'est l'occasion d'approfondir un peu nos connaissances en histoire politique canadienne. 
Bâtiment central du Parlement

Château Laurier

Le soir, nous sommes en quête de nourriture... Restaurants trop chers. On va donc dans le centre commercial Rideau découvrir le fameux food court (qu'on ne va plus lâcher jusqu'à la fin de notre séjour canadien, y compris à Toronto). Le "food court" c'est une immense salle en sous-sol où l'on trouve que des chaînes de restauration rapide, avec des tables pour s'asseoir. On se décide pour un KFC. Pas cher et efficace. Puis, on profite d'une promenade dans Ottawa by night. Ce soir, on a prévu d'assister au spectacle de sons et lumières au Parlement (gratuit) qui doit débuter à 22h. Le spectacle retrace l'histoire du Canada, des origines amérindiennes à aujourd'hui. Bon honnêtement, c'est pas mal, mais sans plus. On rentre à l'hôtel.